LA GAZETTE DU PK

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Ligue B (13e journée) : Compte rendu du match Nancy Volley/Maxéville/Jarville – Asnières, du samedi 14 janvier 2012

 

 

 

 

Pour la première fois de la saison, le Nancy Volley a effectué une sortie de route à domicile. A force de zigzaguer, les Nancéiens ont fini par rater le tie-break

 

Alors que le passeur brésilien Mauricio Inacio Da Cunha Junior perdait tout doucement pied dans la rencontre, la carte Alexandre Hentzen n’a malheureusement  pas été utilisée.   

 

 

Un dérapage non contrôlé


 

 

 

Alors que le Nancy Volley avait la possibilité de plier la rencontre en trois sets secs, les Maxévillois ont facilité la tâche d’Asnières. Dans l’affaire, il y a une perte  sèche de deux points.

 

ASNIERES BAT NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE : 3-2

Les sets : 23-25 (29’), 25-20 (27’), 23-25 (27’), 25-20 (27’), 8-15 (11’).

 

Arbitres : M Todorov (Rhône-Alpes) et M. Petitjean (Lorraine) assistés de M. Pham Dinh et de M. Schmisser (Lorraine)

 

MAXEVILLE. _ Dimanche matin, en se levant, les joueurs et les dirigeants du Nancy Volley ont certainement eu la gueule de bois. Et pourtant la veille, ils n’ont pas vraiment eu l’envie d’augmenter leur taux d’alcoolémie dans le sang au terme de cette dernière journée de la phase aller. Certains  Maxévillois doivent du reste encore se demander s’ils n’ont pas vécu un mauvais cauchemar. Effectivement, comment ont-ils bien pu laisser Asnières décrocher sa première victoire de la saison à l’extérieur alors qu’ils avaient largement les moyens de boucler l’affaire en trois sets secs ?

Au classement, cette surprenante sortie de route n’a pas fait trop de dégâts puisque le club présidé par Bertrand Barbier n’a, au final, cédé qu’un rang (7e au lieu de 6e). La 5e place qualificative pour les play-off reste à portée de fusil (Alès défait à Martigues pointe à quatre points). Mais en sachant que dans huit jours, les partenaires de Lionel Coloras affronteront Chaumont, qu’ils n’ont jamais vaincu en championnat depuis deux saisons, les dommages collatéraux de cette défaite pourraient donc être beaucoup plus importants.

Hentzen, une solution pas utilisée

Mais chaque chose en son temps. Pour en revenir au match, il est certain que Mauricio Inacio Da Cunha Junior, le passeur brésilien du Nancy Volley, le chef d’orchestre jarvillois, l’homme qui doit accélérer le jeu, impulser une dynamique, n’a pas pris les meilleures options tactiques. Ses choix ont d’ailleurs longtemps été critiqués après match par quelques supporters déçus par la tournure des opérations. Certes, il paraissait évident, pour beaucoup, que le Brésilien a sombré tout doucement dans cette partie. Sauf pour Guillaume Demésy et Igor Juriric, les deux cades techniques du Nancy Volley. Curieusement, à aucun moment les deux hommes n’ont utilisé Alexandre Hentzen, qui vaut pourtant bien mieux qu’un simple faire-valoir. Dans une rencontre en cinq sets et avec un passeur en perte de vitesse, cette faute de coaching a coûté cher.

36 fautes directes contre 17 

Mais on aurait tort de faire uniquement porter le chapeau à Mauricinio. Les statistiques sont effectivement criardes. Ainsi, dans ce match, le Nancy Volley a commis 36 fautes directes (dont 14 au service) contre 17 aux Altoséquanais (7 au service) ! Du reste dans le premier set, Mauricio a parfaitement approvisionné Coloras (7 points), Balhacéanu (4pts) et Podgorski (4pts). Ce dernier était titulaire pour la première fois de la saison en raison de l’absence d’Ali Kerboua pour cause de sélection nationale avec l’Algérie. Le Brésilien signait même un ace qui concluait une série de quatre points qui remettaient les siens à hauteur d’Asnières (9-9). Et alors qu’Asnières misait énormément sur Groussiaut pour aplatir le ballon dans le camp lorrain, Nancy prenait une première option (17-15). Une faute au service jarvilloise et un avion de Coloras rendaient les choses un peu plus compliquées (18-18 puis 23 partout). Un nouveau point gratuit du Nancy Volley (le 12e de la manche) offrait à Garcia une balle de set. L’Argentin décochait alors un ace d’une incroyable puissance qui touchait le sol à quelques centimètres de la ligne (23-25). Juriric, peu utilisé au centre, laissait alors sa place à Bezdéka qui signait son entrée par deux attaques gagnantes (4-2). Plus rigoureux dans leurs combinaisons, plus efficace au service, les Nancéiens avançaient dans ce set à pas de géants sous la férule d’un excellent Balhacéanu (6 pts dans la manche). Mais à 16-10, Vergoz remettait ses couleurs dans le sens de la marche (16-14). Mauricino signait alors une superbe seconde main. Podgorski et Bruckert l’imitaient (25-20). Justement Bruckert se distinguait de nouveau dans le début de la 3e manche en signant juste avant le premier temps mort technique deux attaques et un contre (8-5 puis 9-5). A +4, on pouvait se dire que les protégés de Demésy allaient pouvoir gérer la suite du set avec sérénité. Mais alors qu’ils avaient encore une fois la possibilité de se rendre le match facile, les Jarvillois se remettaient en danger sur des fautes au service (4) et quelques attaques hors-ligne (5).

23-20 pour Nancy !

Heureusement, à 17 partout, Captain' Balhacéanu, épaulé par un contre de Bezdéka, plaçaient ses compagnons en position idéale (23-20). C’était sans compter sur Groussiaut qui réalisait l’impensable au service. En plus d’un ace et d’une attaque ratée de Coloras, Groussiaut permettait aux Argentins Guzman et Garcia de réaliser le hold-up parfait (23-25). Le dos au mur, Coloras (10pts) et Bruckert (4pts) passaient à la vitesse supérieure (7-3). Podgorski et Coloras trouvant enfin la distance au service, la réception Asnièroise donnait des signes de fébrilité. Et même si le bras Garcia continuait à martyriser le cuir (15-15, le Nancy Volley repartait à l’abordage. Les fuites d’eau commençaient à apparaître dans le navire des Hauts-de-Seine (25-20). Hélas, touché n’est pas coulé ! Remontés comme des pendules à l’idée de s’imposer enfin à l’extérieur, motivés comme jamais pour distancer Saint-Quentin (le 1er relégable), qui avait la veille repris des couleurs à Noce (0-3), les partenaires de Patin s’appuyaient une nouvelle fois sur Groussiaut pour faire le trou (1-5). Le ver était dans le fruit (8-15). Rideau !

 

Philippe KLEINHENTZ

 

 

 

 

Le MVP de la rencontre :

Florin Balhacéanu

 

 

Capitaine d’un soir en remplacement d’Ali Kerboua, actuellement au Cameroun avec l’équipe d’Algérie, le Roumain a fait honneur à son brassard en se montrant précieux en réception, en défense et au filet.

 

 



15/01/2012
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