LA GAZETTE DU PK

Malgré les tentatives de déstabilisation, le Nancy Volley a tenu le cap à Avignon. Invaincus dans leur salle depuis deux ans, les Gardois sont passés par un trou de souris pour s’imposer au terme d’un tie-break d’anthologie.

 Le Nancy Volley battu mais pas abattu

AVIGNON BAT NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE : 3-2.

Les sets : 27-25 (34’), 25-22 (38’), 28-30 (38’), 19-25 (30’), 24-22 (28’).

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Arbitres : M. Saadoune et Vargas.

NANCY. _ Qu’on se le dise, les hommes de Guillaume Demésy ont toujours la foi ! Foi en leur jeu, foi en leur club. Et pourtant, depuis quelques jours les tentatives de déstabilisation n’ont pas manqué. A l’origine, une réserve du club de Saint-Brieuc portée sur la feuille de match lors du déplacement victorieux du ‘’six’’ lorrain dans les Côtes d’Armor (3-0).

Les dirigeants ont les atouts en mains

Engluée à la dernière place du classement, le Goëlo tente le tout pour le tout. Ainsi, étant dans l’incapacité d’enchaîner sur le parquet les victoires, les Costarmoricains tentent de glaner quelques points sur tapis vert. Le club du président Frédérick Francillette, celui là même qui est étonnamment parvenu à débaucher le passeur Mourier de Fréjus en cours de saison sans qu’il soit considérer comme joker médical, a saisi la commission sportive pour qu’elle statue sur la qualification de Guillaume Demésy. En première instance, la commission ad hoc a été dans le sens de Frédérick Francillette, en charge du secteur informatique de la LNV, donnant match perdu au Nancy Volley et un point de pénalité. Mais les dirigeants maxévillois ont apparemment toutes les cartes en mains, tous les anti-virus nécessaires pour éliminer ce bug informatique en appel. Il n’empêche que moralement, il a fallu à Florin Balhacéanu et ses compagnons de sacrées ressources psychiques pour faire fi de tout ce qui se trame dans la coulisse et ainsi pousser Avignon dans un interminable tie-break (24-22) alors que les Gardois menaient 2 sets à rien. Dès le premier set, les Nancéiens plantaient les crocs sur le parquet de Champfleury. Alors que la troupe à José Amet disposaient de deux balles de set (24-22), Coloras (auteur de 31pts) et ses partenaires poussaient Avignon à sortir le bleu de chauffe pour s’emparer du set (27-25).

Kerboua chaud comme une bouillotte

Certes, dans la seconde manche, le Nancy Volley était beaucoup plus poussif à l’image de Bartolomiej Podgorski (25-22). Ali Kerboua, de retour de sélection nationale, suppléait alors le Polonais. Chaud comme la braise, l’Algérien contribuait à la montée en puissance du Nancy Volley qui s’offrait une première prolongation (30-28). Et du côté du dauphin d’Harnes, on commençait à craindre le pire. En effet, le bulldozer nancéien signait un 4^e set de toute beauté (25-20). Dans cette bataille de près de 3 heures, la balance penchait finalement en faveur des locaux au terme d’une manche décisive qui glaça les travées de Champfleury alors que Coloras eut la possibilité, à quatre reprises, de faire vaciller le géant gardois. Hélas les dieux du volley en avaient, pour un soir, décidé autrement. Victorieux aux points (124-123) dans ce combat de colosses, Nancy repartait de la Cité des Papes avec un petit sentiment de frustration. «  Il n’a pas manqué grand chose », confie Michel Hentzen, le manager sportif du Nancy Volley. «  En tout cas, l’équipe s’est bien battue et elle a donné une superbe image ». Avis aux amateurs, le Nancy Volley n’est pas mort !

Philippe KLEINHENTZ