LA GAZETTE DU PK

Spécialiste du beach-volley, les qualités techniques et les réflexes de Vincent Lacombe (n°1) ont encore été très utiles face à Harnes. Le super-défenseur nancéien s’est interposé à de nombreuses reprises avec brio avant de devoir laisser le succès au leader artésien

 Le Nancy Volley y était presque !

Le colosse harnaisien a bien failli vaciller sur le parquet Marie Marvingt. Mené deux sets à rien, le leader Pas-de-Calaisien a finalement su se sortir indemne du guet-apens tendu par les partenaires d’Ali Kerboua. Dommage !

HARNES BAT NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE : 3-2.

Les sets : 26-24 (28’), 26-24 (30’), 14-25 (23’), 18-25 (24’), 12-15 (16’).

.

Arbitres : MM. Kalms et Tarracor (Alsace) assistés de Melle Gargort (Lorraine)

NANCY. _ Certes, lors du coup de sifflet final, Guillaume Demésy, le coach nancéien exilé derrière l’aire de jeu afin d’apaiser les tensions existant actuellement entre le Nancy Volley et la LNV, pouvait se prendre sa tête entre ses mains. Ses hommes devaient effectivement se contenter d’un point alors qu’à la pause réglementaire des dix minutes, ils menaient deux sets à rien. Certes, bien après la fin de la partie, l’ace d’Ali Kerboua, jugé ‘’out’’ par Monsieur Kalms alors que Jacques Tarracor, son adjoint, reconnaissait que la balle avait bel et bien tapé dans le camp harnaisien, faisait encore les gorges chaudes. Il est évident qu’à 3-1 dans le tie-break l’épilogue de cette 18^e journée de Ligue B aurait été diffèrent d’autant que dans les échanges suivants, le corps arbitral fermait une nouvelle fois les yeux sur une nouvelle faute flagrante de touches des visiteurs. Mais bon, à la décharge des officiels, ceux-ci n’ont pu compter que sur une seule juge de ligne. Et sur la balle d’Ali Kerboua, Melle Gargot était sur la mauvaise ligne. Et puis dans cette manche décisive, l’immense Jean-Charles Monneraye, intenable au centre, et le diabolique Loïc Bouanda, doté d’un jump digne des meilleurs smasheurs de NBA, ont fait la différence. Dommage car le coup est passé tout près. La blessure de Florin Balhacéanu, qui a privé le ‘’six’’ maxévillois d’une rotation a aussi pesé lourd dans le balance.

Nancy, roi du contre

Dans la première manche, le leader profitait de l’habituelle difficile mise en marche de Mauricinio pour faire le premier écart (4-7). Mais comme le Brésilien se mettait enfin en branle, il offrait à Coloras et à Podgorski les munitions pour contrecarrer les plans d’Harnes (8-8). Malgré douze fautes directes (dont six au service), le Nancy Volley réussissait à demeurer au contact (15-15). Les Artésiens accéléraient alors la cadence et finissaient à se retrouver à trois points de la manche (19-22). C’est alors qu’après un ace de Coloras, une seconde main de Mauricinio, Podgorski gardaient les mains fermes au block. Les deux blocks fracassants du Polonais soufflaient le set aux Harnaisiens (26-24). Le contre devait être une nouvelle fois une des grosses satisfactions de la soirée. Ainsi, dans ce secteur de jeu, Juricic et ses compagnons mouchaient à huit nouvelles reprises, dans cette seconde manche, les attaquants adverses (7-3). Sans s’affoler, Monneraye et Kardass commençait à bombarder avec succès les lignes maxévilloises. Alors que Mauricinio oubliait, de nouveau, ses centraux, le leader commençait à reprendre ses distances malgré les multiples défenses de Lacombe (15-17 puis 18-22). Mais voilà comme dans le premier set, le Nancy Volley allait réussir un incroyable ‘’come-back’’ grâce à une belle série au service de Bruckert et un dernier block de Juricic (26-24).

Et la lumière s'éteignit

Harnes, invaincu depuis huit rencontres, Harnes qui n’a lâché que quatre sets depuis deux mois, se retrouvait au bord du point de rupture. Hélas, Nancy connaissait la panne sèche dès le premier temps mort technique du 3^e set (5-8). Usé physiquement par la débauche d’énergie déployée dans les deux premières manches, le ‘’six’’ jarvillois coulait à pic devant des Artésiens qui imprégnaient un rythme constant (8-14 puis 14-25). Aussi incisif au block qu’au service, Jean-Charles Monneraye (14pts), l’homme aux 152 sélections chez les Bleus, participait amplement avec Bacq à ce renversement de situation (6-12 puis 11-19). Les services de Hentzen, qui avait suppléé Mauricinio complètement grillé, redonnaient bien un petit espoir aux locaux (16-19), mais la machine maxévilloise se grippait de nouveau (18-25). Dans un tie-break particulièrement ‘’chaud’’ et où la tension était palpable, Nancy a mené 4-2 puis 6-4 avant de ne plus être en mesure de claquer un smash sur le parquet maxévillois (11-15).   

Philippe KLEINHENTZ