LA GAZETTE DU PK

L’Everest tourangeau était beaucoup trop haut pour des Nancéiens certes volontaires mais qui ne pouvaient absolument pas rivaliser avec une formation habituée aux joutes européennes.

A l’impossible, nul n’est tenu !

TOURS (Ligue A) BAT NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE (Ligue B) : 3-0.

Arbitres : M. Launois (Champagne-Ardennes) et M. Bérard (Lorraine) assistés de M. Pham Dinh et Maïsto (Lorraine).

Les sets : 16-25 (20’), 21-25 (28’), 22-25 (29’).

MAXEVILLE. _ Hélas le volley ce n’est pas le football ! Alors que dans le sport de prédilection de Zinédine Zidane, on voit souvent les ‘’petits’’ se distinguer en Coupe de France aux dépens de grosses cylindrées de l’élite, au volley-ball de tels exploits ne sont pas monnaie courante. Mais bon de temps en temps, un trublion vient déroger à cette règle. Ce fût encore le cas, mercredi soir, à Harnes où les Nordistes, promus cette saison en Ligue B, ont sorti Poitiers, le champion de France en titre et actuel leader de la Ligue A, sur le score de 15 à 13 dans la 5e manche ! Autant dire que les hommes de David Pomarède et d'Olivier Lecat ont dû entendre parler du pays après cette élimination qui pourrait laisser des traces dans les rangs poitevins. Tours, l’ennemi juré de Poitiers, n’a pas connu une telle mésaventure à Maxéville. Les hommes de Mauricio Paes ont fait le boulot se débarrassant de leurs adversaires en trois sets et 77 minutes. Le Nancy Volley ne pouvait guère espérer mieux face à un adversaire habitué aux joutes européennes et dont le budget est à des années lumières de celui du club de Bertrand Barbier. Devant une salle pleine comme un œuf, les partenaires d’Ali Kerboua ont donc quitté la Coupe de France après avoir tout de même éliminé Saint-Nazaire et le Plessis-Robinson. Malgré l’appui de leur public, les Nancéiens ont rapidement compris que le problème qui leur était posé, en ce début d’année, était insoluble. Redwitz, le génial passeur brésilien du ‘’Tévébé’’, posait les premiers jalons de la qualification tourangelle en cueillant la réception jarvilloise sur trois audacieux services. Le ton était donné. Même si David et Petr Konecny étaient, pour une fois, sur la touche, Tours assumait pleinement son statut de favori. Les smashes du géant cubain Cala (2m04) et les blocks de D’Almeida et Redwitz ne laissaient que peu de marge de manœuvre aux locaux (10-15). Physiquement, techniquement et tactiquement, les Tourangeaux évoluaient deux tons au-dessus de leurs hôtes qui étaient sevrés de points gagnants. Malgré toute la bonne volonté de Coloras, toute la détermination de Bruckert, bien décidé à briller face à son ancien club, le Nancy Volley recevait une leçon de volley-ball (16-25). Et l’entame du second set n’était pas pour rassurer Guillaume Demésy puisque Prével remettait les siens sur orbite (0-3). Les quelques aces de Kerboua faisaient illusion avant que la machine de Mauricio Paes ne repasse à la vitesse supérieure (6-14). Sans forcer, le ‘’Tévébé’’ se rapprochait du break (11-17). Un contre de Bruckert puis deux smashes victorieux de Podgorski rallumaient la flamme côté nancéien. Une lueur d’espoir qu’entretenait Tom Riblet. Du haut de ses 17 ans, le jeune nancéien s’offrait son instant de gloire en surprenant à trois reprises l’Argentin Gonzalez et sa clique sur des services flottants (20-23). Sur l’échange suivant, les deux arbitres sifflaient des décisions contraires. Finalement, le dernier mot revenait au Champenois qui offrait à Tours une balle de set. La messe était dite (21-25).

Et Nancy mena la danse !

Néanmoins, le TVB allait se faire quelques frayeurs. Le staff tourangeau connaissait un premier frisson en voyant Redwitz s’effondrer lourdement sur le parquet après un télescopage avec un de ses coéquipiers. Heureusement, le Brésilien se relevait sans le moindre bobo. Mais Mauricio Paes allait monter dans les tours en voyant son équipe se faire transpercer par les flèches assassines d’un Coloras monté sur ressorts. A 10-9, Nancy exultait. Le public était même en transe sur un contre de Bruckert qui mettait les Tourangeaux à trois longueurs (12-9). Le technicien brésilien n’avait pas d’autre solution que de prendre son premier temps mort du match afin de recadrer ses troupes. Malgré un discours musclé, le ‘’six’’ visiteur ne parvenait pas à distancer des Jarvillois de plus en plus inspirés à l’image d’une seconde main de Mauricio Inacio Da Cunha Junior (18-17). On pouvait alors imaginer que le Nancy Volley allait pousser, comme en 2009, Tours à disputer un 4^e set. Mais pressés de rentrer chez eux en vue des prochaines échéances, Slavev et ses compagnons mettaient fin aux espoirs locaux.

Philippe KLEINHENTZ

	Le MVP du match :   Tom RIBLET   Le jeune Nancéien a fait preuve d'un incroyable culot : entrant en jeu au service, il a médusé à trois reprises l’expérimentée réception de Tours ramenant ainsi son équipe à 20-23 dans le second set. Chapeau !