LA GAZETTE DU PK

Nouveau partenaire du Nancy Volley, Olivier Rouyer, la voix de Canal+, était venu encourager les Nancéiens face à Alès.	La rentrée d’Alexandre Hentzen a apporté un peu plus d’huile dans les rouages nancéiens dans le 3e set. Malheureusement, cela n’a pas suffi pour inverser la tendance.

 La tête ailleurs

CAC ALES BAT NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE : 3-0.

Arbitres : M. Todorov et Mme Gadenne.

Les sets : 19-25 (25’), 22-25 (28’), 23-25 (28’).

MAXEVILLE. _ Bien sur autour du zinc du club-house du complexe Marie-Marvingt, ils étaient nombreux à disserter après le coup de sifflet final sur l’énorme faute de fil commis par un Alésien dans le 3^e set alors que les deux équipes étaient à égalité (23-23). Une erreur qui aurait pu offrir une balle de manche aux Nancéiens. Mais voilà ni Camille Gadenne ni Krassimir Todorov, qui suivaient des yeux le ballon, n’ont vu le Cévenol arracher le filet. Et en l’absence des deux juges de ligne, la faute est passée dans la case perte et profits. Certes, on peut peut-être imaginer qu’en emmenant les hommes de Luc Marquet dans un 4^e set, le ‘’six’’ de Guillaume Demésy aurait complètement effacé l’ardoise. Mais tout ceci n’est que pure spéculation. D’autant qu’il faut bien le reconnaître, les Gardois étaient, vendredi soir, sous les yeux d’Olivier Rouyer, nouveau partenaire du club, un ton au dessus de leurs hôtes. Et pourtant Dieu sait que depuis le début du championnat, Ali Kerboua et ses compagnons sont particulièrement redoutables à domicile puisque seul le leader niçois est venu s’imposer au tie-break. Mais, hier soir, les Maxévillois avaient apparemment la tête ailleurs et peut-être déjà aux vacances. Du reste pour rejoindre sa ville natale, nichée sur une île polonaise, Bartolomiej Podgorski s’apprêtait à réaliser un périple en bus de plus de 18 heures….

Des Brésiliens affûtés

En face, les hommes de Luc Marquet ont aussi semblé beaucoup plus investis dans cette rencontre. Il faut croire que l’homme aux 325 sélections chez les Bleus avait du promettre quelques jours de vacances supplémentaires à ses ouailles en cas de résultat positif en Lorraine. D’ailleurs dès le coup de sifflet final, la farandole alésienne entonnait à tue-tête : «  On est en vacances on est en vacances ! ». Un repos bien mérité par les Cévenols qui ont pris d’entrée leurs adversaires à la gorge ne leur laissant aucun répit en réception. Les plombs de Diégo Pinheiro, un des quatre brésiliens sudistes, empêchaient Mauricio Inacio Da Cunha Junior de placer ses attaquants sur une bonne orbite. Le passeur brésilien n’était aussi pas exempt de tout reproche, envoyant Thiébaut Bruckert au casse-pipe face aux mains gigantesques de Harolodo Lina Da Silva. Les deux centraux brésiliens allaient d’ailleurs faire un malheur tout au long de la soirée en inscrivant à eux deux 21 points. Parfaitement décalés par Kvésic, le passeur croate d’Alès, Da Silva et Pinheiro ne cessaient de jouer du block maxévillois. Les roulettes de Kerboua et les premières mines de Coloras n’étaient qu’un simple feu de paille (15-15. Car c’est bel et bien la maison jarvilloise qui s’enflammait sous le feu nourri du redoutable Ricardo (16-20 puis 19-25). La fumée continuait à se propager dans tous les étages de la fusée nancéienne et notamment au poste de pilotage où Mauricio Inacio Da Cunha Junior multipliait les mauvais choix tactiques. En face, Alès récitait un volley toujours aussi solide et sans la moindre fausse note (une faute directe dans le premier et le second set). Nancy ne pouvait pas en dire autant à l’image de Coloras qui voyait ses frappes taper le sol à l’extérieur du terrain. Sous l’impulsion de Ricardo (8pts dans la seconde manche), Alès commençait à creuser le trou (9-14).

Un 3^e set plus convaincant

Sur le banc, Guillaume Demésy tardait à prendre des décisions. Critiqué, Mauricio sauvait sa tête en permettant, sur son service, aux Lorrains de revenir à hauteur (15 partout). Un smash de Coloras permettait même aux locaux de prendre l’avantage au tableau d’affichage pour la première fois du match. Mais les centraux gardois reprenaient les choses en mains au grand dam du kop maxévillois emmené par les handballeurs locaux (22-25). Les entrées de Podgorski à la place de Kerboua et d’Hentzen, à la mène, apportait du sang neuf au ‘’six’’ jarvillois qui pouvait désormais rivaliser à armes égales avec leurs adversaires. (6-7 puis 14 partout). Même l’abatage de Ricardo n’empêchait pas le Nancy Volley de croise en ses chances à l’approche de l’ultime ligne droite (20-20). «  On n’est pas là pour rigoler !», lançait alors Luc Marquet à ses hommes. Kulaskauskas Junior traduisait concrètement le message de son coach en inscrivant les trois derniers points gagnants de son équipe.

Philippe KLEINHENTZ

Le MVP du match :   Le public de Marie Marvingt qui a donné de la voix tout au long du match comme rarement depuis l’accession du Nancy Volley en Ligue B