LA GAZETTE DU PK

Un grand pas vers le maintien

En s’appuyant sur un block impressionnant (16 contres), le Nancy Volley a fait d’une pierre deux coups. Ainsi, la bande à Demésy a mis un terme à une série de trois matches sans victoires mais elle s’est surtout éloignée (sans doute définitivement) de la zone rouge.

NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE BAT SAINT-QUENTIN : 3-0.

Les sets : 25-18 (24’), 25-21 (27’), 25-20 (27’).

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Arbitres : M. Carrière (Lige de Basse-Normandie) et M. Kalms (Alsace) assistés de MM. Pham Dinh et Arnould (Lorraine).

MAXEVILLE. _ L’opération est juteuse. En battant pour la seconde fois de la saison, Saint-Quentin (encore en trois sets secs SVP !), l’ancien pensionnaire de la Ligue A, le Nancy Volley compte effectivement désormais 14 points d’avance sur le duo composé de Saint-Brieuc et du SQVB, deux formations sont depuis de longues semaines installées dans la charrette des condamnés. Autant dire qu’à 10 étapes de la fin du championnat, Guillaume Demésy et ses boys ont quasiment signé leur bail pour une 4^e année en Ligue B. Le club nancéien s’installe donc tranquillement et sûrement dans l’antichambre de l’élite, en rêvant d’intégrer un jour le gratin du volley national.

Le fair-play du SQVB

Mais si du côté du staff dirigeant du Nancy Volley, on pouvait se satisfaire de ce succès ô combien précieux, on soulignait aussi le fair-play du club picard. Mal en point, celui-ci aurait très bien pu suivre l’exemple de Saint-Brieuc et poser une réserve sur la qualification de Guillaume Demésy, même si les dirigeants maxévillois ont apparemment toutes les cartes en mains pour briser en appel la décision en première instance de la commission sportive de la LNV (match perdu et un point de pénalité). Mais Adrien Donat, le président du SQVB, n’a tout simplement pas souhaité s’embarquer dans une démarche qui est à son sens complètement infondé. « Aucune réserve ne sera formulée contre l'entraîneur nancéien», clamait haut et fort Adrien Donat avant la rencontre. « On est un club sportif et honnête et on savait depuis le début du championnat que Guillaume Demésy était sur le banc de Nancy. De toute façon, je pense que la LNV fait n'importe quoi. Ainsi, elle n'a pas sanctionné Jean-Philippe Daguerre, le coach d'Orange, alors que celui-ci a été sur le banc sudiste lors des cinq premières journées sans la moindre licence fédérale. Et là, la LNV voudrait sanctionner Nancy alors que Guillaume Demésy a pour sa part une licence et que le club lorrain paie l'amende dévolue à cette situation. La LNV a aussi fermé les yeux sur le transfert, en cours de saison, de Mourier, le passeur de Fréjus à Saint-Brieuc. Logiquement, ce joueur n'aurait pas pu porter le maillot breton avant le début des matches retour».

Et la machine se mis en marche…

Le début de partie démontrait d’ailleurs que Saint-Quentin n’avait apparemment pas besoin de s’en remettre au tapis vert pour l’emporter. S’appuyant sur des centraux parfaitement mis en orbite par Lubos Novak, le SQVB réussissait une entame quasi-parfaite (8-15). Malgré quelques escarmouches, le Nancy Volley avait jusque-là peiné à contrarier le ‘’six’’ de Martin Hroch d’autant qu’à la passe Mauricino se retrouvait déjà sur la sellette. Mais alors que le Brésilien s’apprêtait à céder sa place à Alexandre Hentzen, le Nancy Volley retrouvait du mordant. Dans une position où Bruckert était au service, les Jarvillois montaient les barbelés au filet à l’image d’Igor Juricic, impressionnant au block dans des faces-à-faces en haute altitude. L’ancien saint-quentinois scotchait à six reprises Zlatic et ses compagnons. Et alors que Guillaume Demésy avait grillé son second temps mort à (8-15), c’était désormais au tour de Martin Hroch de rappeler tout son monde autour du banc (18-15). Ce 10-0 avait complètement désinhibé les Lorrains. Mauricino faisant enfin des choix opportuns, il servait sur un plateau Kerboua (25-18). Revenu du diable vauvert, Nancy continuait à serrer à la gorge ses adversaires. Après avoir sévi derrière la ligne de service, Thiébaut Bruckert se mettait en exergue au filet où il se montrait tout aussi percutant que Juricic. Les Picards avaient beau frapper de toute leur force, leurs attaques ne cessaient pas de se fracasser sur les mains des centraux maxévillois. Coloras y allait même de son couplet pour enfoncé le SQVB (16-11). Malgré un sursaut de Zlatic, quelques mines de Bagics et de Cermak, les gars de l’Aisne regagnaient les vestiaires la tête basse (25-21).

Coloras et Kerboua, de sacrés finisseurs

Florin Balhacéanu, souffrant du mollet, était alors contraint de laisser sa place en attaque à Bartolomiej Podgorski. Même si ce dernier souffrait en réception, le Nancy Volley continuait à écraser les balles dans le camp adverse. Encore une fois Coloras n’était pas le dernier à se gaver (14 pts dans le match) tout comme Ali Kerboua (meilleur marqueur du match avec 15pts). A 15-10, l’affaire semblait plier. Mais des contres de Zlatic et Vencovsky, qui avaient parfaitement profité des services de leurs coéquipiers, obligeait Demésy à relancer Balhacéanu sur les postes arrières. Comme on pouvait s’y attendre, la rentrée du Roumain sécurisait la réception nancéienne. Cette fois la messe était dite (25-20).

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Philippe KLEINHENTZ