LA GAZETTE DU PK

Un ultime feu d’artifice

Pour sa dernière apparition officielle de la saison sur son parquet fétiche de Maxéville, le Nancy Volley n’a pas laissé l’ombre d’une chance aux Bretons.

NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE BAT GOELO SAINT-BRIEUC : 3-0.

Les sets : 25-21 (26’), 25-17 (25’), 25-17 (23’).

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Arbitres : M. Lodé Falischia (Ile de France) et M. Philippe Galant (Rhône-Alpes) assistés de Melle Gargaux et de M. Pham Dinh (Lorraine).

MAXEVILLE. _ Que peut-on faire pour retenir Lionel Coloras ? Apparemment plus grand-chose. Le pointu nancéien, qui a officialisé son départ pour Saint-Nazaire (qualifié depuis pour les play-off), ne reviendra malheureusement pas en arrière. Certains avaient pourtant imaginé d’organiser un Colora-thon, histoire d’amasser quelques pièces sonnantes et trébuchantes pour séduire celui qui, pendant trois saisons, à briller au front de l’attaque nancéienne. Cette année après un passage à Chaumont qu’il l’a bonifié, Lionel Coloras avait pris une dimension supplémentaire. Samedi, le pointu jarvillois n’a pas manqué ses adieux ( ?) avec son public dégainant dans les airs 23 points gagnants. C’est d’ailleurs Lionel Coloras qui ouvrait le score pour ses couleurs après une entame de rencontre à l’avantage du Goëlo (1-2). Tel un moteur diésel, le Nancy Volley devait patienter jusqu’au premier temps mort technique avant de trouver sa vitesse de croisière (7-8). Certes, les flèches de Radic et la seconde main de Mourier mettaient de nouveau le doigt sur les faiblesses passagères de la réception nancéienne (9-13). Cependant comme en attaque Coloras ne ratait pas grand chose (11pts dans la manche dont 8 des 14 premiers points du Nancy Volley), les locaux revenaient logiquement à hauteur (18 partout).

Bezdéka, un remplaçant de luxe 

Le Tchèque Miroslaw Bezdéka, qui suppléait une nouvelle fois parfaitement Igor Juricic, sortait à point nommé ses bras tentaculaires pour signer deux contres qui faisaient basculer la manche (22-20). Et c’est comme à la parade que Capt’ain Kerboua finissait le travail bien aidé par deux services flottants d’Alexandre Hentzen (25-21). Le navire breton était tout simplement en train de prendre l’eau. Du reste Bezdéka et l’incontournable Coloras ouvraient encore d’autres brèches dans une formation costarmoricaine inexistante au block (12-4). Djordjévic changeait alors de chef d’orchestre. Ainsi, Ruby reprenait la baguette de Mourier. Et l’homme du banc se mettait rapidement en évidence au service, tout comme Tartéro. Ainsi, les deux hommes signaient conjointement un 9-0 !  Il faut dire que Tom Riblet, promu libero pour ce match suite au forfait de Lacombe, n’avait pas encore tous ses repères à ce poste. Il était donc devenu la cible logique des serveurs bretons.

Alexandre Hentzen récidive

Quoi qu’il en soit Florin Balhacéanu stoppait net l’hémorragie (16-15) et remettait le Nancy Volley sur le chemin de la gagne. Coloras démontrait alors à ses adversaires qu’il n’avait rien à envier derrière la ligne de fond. Ses aces faisaient mouche (22-16). A l’instar du premier set, le mot de fin revenait à Hentzen dont les services brûlaient les mains visiteuses (25-17). Le public était aux anges. Pas avare de points gagnants (58 sur 75), le Nancy Volley évoluait deux tons au-dessus des protégés de Djordjévic. Le coach du Goëlo semblait d’ailleurs résigné. Tentant tout de même de trouver des solutions en faisant appel aux homes du banc, il assistait, résigné, au festival offensif des Lorrains. Bruckert, Inacio Da Cunha Junior et Coloras s’en donnaient à cœur joie, aplatissant tout ce qui se présentait dans le camp adverse (9-5, 18-10). Bezdéka n’était pas en reste. Igor Juricic faisait alors participer tout son monde à la fête. Thiercy comme Podgorski qui signait le dernier point du match. La farandole pouvait commencer.

Philippe KLEINHENTZ