LA GAZETTE DU PK

 Le Nancy Volley, over the top

Malgré l’opiniâtreté des Nazairiens, le Nancy Volley s’est offert un autre cador du championnat au terme d’un sacré bras de fer. Les play-off sont toujours en vue.

NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE BAT SAINT-NAZAIRE : 3-0.

Les sets : 25-18 (21’), 33-31 (39’), 25-23 (28’).

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Arbitres : M. Falischia (Ile de France) et Mme Turin (Rhône-Alpes) assistés de M. Queste et de M. Scmisser (Lorraine).

MAXEVILLE. _ Au coup de sifflet final, Gilles Gosselin, l’entraîneur du SNVBA, bouillait comme une marmite : «  Il ne faut pas se retrancher derrière les absences de Schmuland et de Moussa. Aujourd’hui, on perd car on n’a pas joué. Les ¾ de l’équipe n’a pas évolué sur sa véritable valeur ».

Huit balles de set

Le technicien nazairien devait certainement encore pensé à cet épilogue de la seconde manche où ses troupes ont su mettre le ‘’six’’ maxévillois sous pression en effaçant deux balles de set (24-22 puis 24-24). Et alors que la tension devenait palpable sur et autour du terrain, et alors que chaque décision arbitrale était contestée par les deux camps, le Nancy Volley ratait à sept reprises l’occasion de faire le break. Une grosse frayeur gagnait même le camp lorrain lorsque les partenaires de Lemaire héritaient de deux balles de set. Heureusement, une mine du précieux Coloras et un service ‘’out’’ d’un Nazairien effaçait ces deux avantages (30-30). Dans une atmosphère de plus en plus insoutenable, Ali Kerboua, en bon capitaine, permettait à ses couleurs de rejoindre les vestiaires avec l’espoir d’en finir en trois sets secs. Saint-Nazaire venait tout simplement de laisser passer sa chance.

Bruckert, le ''Monsieur Plus''

Et pourtant, tout auréolés de leur 3^e place, les joueurs de Loire-Atlantique affichaient d’entrée de belles dispositions au service (5-9). Ayant laissé passer l’orage et les frappes de Tosatto, Nancy mettait enfin le nez à la fenêtre. Coloras et Bruckert, enfin servi par Mauricinio, forçaient Gosselin à user de ses temps morts (15-11). Privé de son pointu canadien Schmuland et de l’athlétique Moussa, le SNVBA voyait ses attaques ramassées par Balhacéanu. Pris de vitesse par une 2^e main de Mauricinio, transpercé par une nouvelle attaque au centre de Bruckert, stoppé par un  contre de Balhacéanu, Saint-Nazaire pointait aux abonnés absents (25-18). Alors que le jeu nazairien était toujours truffé de fautes directes (8 dans le premier set, 12 dans le second), Bruckert variait à merveille ses interventions. Services gagnants, blocks assassins, smashes fracassants, le central nancéien faisait des étincelles (11-6). Juricic, son compère du centre, ne restant pas inactif, le Nancy Volley atteignait le second temps mort technique avec un sérieux avantage (16-11). C’est alors que le SNVBA lançait ses machines. Le navire de guerre nazairien commençait à faire mouche sur chacune de ses frappes (20-17). Alors que Pribanovic et ses compagnons se faisaient de plus en plus pressants, le Nancy Volley remportait au finish la seconde manche (33-31).

Une nouvelle frayeur

Même privé de deux de ses pièces maitresses, le SNVBA démontrait qu’il demeurait très compétitif. D’ailleurs, les protégés de Gilles Gosselin le prouvaient une nouvelle fois en revenant au score (14 partout) alors qu’une nouvelle série de Bruckert avait permis aux Maxévillois de creuser un petit écart (14-11). Sur le ring, les protagonistes se rendaient désormais coup pour coup (18-18). Dans cet incroyable bras de fer, Balhacéanu rapprochait son camp de la terre promise (24-20). Mais encore une fois, le SNVBA, emmené par Tosatto, mettait les supporters maxévillois au supplice (24-23). C’est alors que Balhacéanu signait une diagonale victorieuse (25-23). Grâce à ce succès, le Nancy Volley peut encore espérer intégrer le Top 5. Un Top 5 duquel le SNVBA est désormais exclu suite à son revers dans la cité ducale.

Philippe KLEINHENTZ