LA GAZETTE DU PK

 Le Nancy Volley passe à l’orange

Auteur d’une prestation bien terne, le Nancy Volley s’est incliné pour la seconde fois de la saison à domicile en trois sets secs. La fin de saison s’annonce chaude !

ORANGE BAT NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE : 3-0

Les sets : 22-25 (27’), 25-27 (29’), 20-25 (27’).

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Arbitres : M Gaupp (Alsace) et M. Praud (Ile de France) assistés de MM. Maïsto et Schmisser (Lorraine)

NANCY. _ Comment les Nancéiens ont-ils pu délivrer un tel ‘’non-match’’ devant leurs supporters alors qu’ils étaient encore en course pour les play-off ? Le manque de motivation, de combativité, de hargne du ‘’six’’ maxévillois a transpiré tout au long de la rencontre tout comme l’absence d’un véritable coach sur le banc. Depuis que les dirigeants du Nancy Volley ont choisi de calmer le jeu avec la LNV en ne couchant plus Guillaume Demésy sur la feuille de match, c’est Igor Juricic qui doit coacher le groupe tout en remplissant son rôle de centrale. A ce niveau, ce double fonctionnement est impossible. «  Quand on est joueur, on n’a absolument pas la même vision de jeu que lorsque l’on se trouve sur le banc », assure d’ailleurs Manu Perret, l’entraîneur de la N3 et de l’équipe espoirs qualifiée pour les phases finales de la coupe de France. «  Un entraîneur a la distance nécessaire pour agir pour le bien du groupe. Ses décisions ne sont bien souvent pas partagées par les joueurs ».

Weick s'en est donné à coeur joie

Loin de nous l’idée de tirer à boulets rouges sur Igor Juricic qui fait ce qu’il peut depuis le retrait de son partenaire de direction Guillaume Demésy. Cependant, certains changements du Serbe ont intrigués comme le retour de Mauricinio à la passe dans le 3^e set d’autant qu’Alexandre Hentzen avait été loin de démériter. On pourrait aussi pointer du doigt la passivité du corps arbitral sur les multitudes fautes de position de Cyrille Weick, le passeur vauclusien. Que ce soit en situation de réception ou de mise en jeu, le chef d’orchestre orangeois n’a pas cessé de transgresser les règles au grand désarroi d’un des juges de ligne peu habitué à voir des officiels laissé autant de droit à l’erreur à un passeur. On peut supposer que si le duo arbitral avait fait correctement son boulot, le Nancy Volley aurait peut-être eu la chance de regagner les vestiaires avec le second set dans la poche. Au lieu de cela, les partenaires d’Ali Kerboua laissé une nouvelle fois la manche à leurs adversaires après avoir gaspillé deux basses de set (25-27).

Un résultat logique

Cependant sur l’ensemble de la rencontre, les Maxévillois n’ont pas trop d’excuses à faire valoir. Eux, qui pensaient terrasser Orange pour continuer à croire aux play-off, ont vite déchanté. Et si Bruckert était l’un des rares lorrains à briller en ce début de rencontre, il voyait, tout comme ses partenaires, les frappes au centre de Senger et Radovic s’écraser dans son camp (13-15). En délicatesse au service (4 fautes), le Nancy Volley perdait aussi le fil du match au block. Du coup Vance, l’ancien attaquant US chaumontais, et Daguerre pouvaient se régaler (20-24). Kerboua offrait même la première manche aux visiteurs en mettant une pâle attaque dehors alors que Lacombe venait de sortir  une défense monstrueuse (21-25). Mais comme beaucoup de ses coéquipiers, le capitaine jarvillois était un peu à côté de ses pompes.Certes, l’entrée en piste de Hentzen et de ses précieux services flottants faisaient illusion d’autant que Balhacéanu et Coloras commençaient à planter quelques mines (10-8, 17-15). Mais Orange ne lâchait rien. Et c’est Vance qui terminait la manche par deux nouveaux coups de poignards (25-27). Au pied du mur, le Nancy Volley sonnait enfin un semblant de révolte (13-8 puis 18-15).

Sept services de Vance

Mais celle-ci mourrait dans l’œuf. Ainsi, sept services consécutifs de Vance avaient raison de la réception maxévilloise (18-22). Le plus fort pouvait lever les bras (20-25). Pour les Nancéiens, les affaires se compliquent un peu. Car avec le retour en fanfare de Saint-Brieuc et les possibles cinq points de pénalité, les cinq dernières journées ont une importance capitale pour l’avenir du club présidé par Bertrand Barbier en Ligue B. Il faudra ainsi prendre au moins six points sur 15 pour s’éviter toutes mauvaises surprises

Philippe KLEINHENTZ