LA GAZETTE DU PK

La mobilisation générale est décrétée

Toujours en rade après deux journées, le Nancy Volley est dans l’obligation de vaincre Saint-Brieuc, ce vendredi, sous peine de voir le doute s’installer.

NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE (14^e, 0pt) – SAINT-BRIEUC (10^e, 2pts)

Coup d’envoi à 20h, au complexe Marie Marvingt à Maxéville

Arbitres : MM Dillies et Paté

NANCY. _  A l’heure actuelle, le Nancy Volley ressemble à une formule 1, qui aurait calé sur la grille de départ, voyant tous ses adversaires lui passer devant pour aborder déjà le premier virage. Certes, l’exercice 2012/2013 ne fait que débuter et 72 points sont encore en jeu bien plus qu’il n’en faut pour assurer le maintien (l’an passé, le Plessis-Robinson s’était sauvé avec 22 unités au compteur). Il n’y a donc pas péril en la demeure mais les hommes de Manu Dumortier ne peuvent plus vraiment se permettre de faire du surplace. D’autant qu’en ce début de saison, les Nancéiens vont évoluer à trois reprises lors des quatre premières journées sur leur parquet fétiche de Marie Marvingt. Cambrai étant parvenu à cambrioler, dès la première journée, le coffre-fort lorrain Saint-Brieuc (ce vendredi) et Asnières (le 27/10) rêvent d’imiter les Nordistes. Pour Nancy, ces deux rendez-vous seront d’autant plus important que les Bretons tout comme les Franciliens sont pour l’instant encore à portée de fusil des partenaires de Florin Balhacéanu.

Saint-Brieuc : le miraculé

Saint-Brieuc, le premier d’entre eux, a un passé sulfureux avec le club du président Bertrand Barbier. On se souvient que l’an passé, les Bretons, pour sauver leur peau, avaient porté une réserve sur la qualification de Guillaume Demésy comme coach Nancy Volley. Après une interminable procédure qui a vu le club nancéien obtenir gain de cause devant la commission d’appel de la LNV et devant la commission fédérale d’appel de la FFVB, Saint-Brieuc était promis à la relégation en N1. Mais la chute de Poitiers, coulé par la DNACG, a notamment permis à la LNV de rattraper le club costarmoricain par la peau du dos. Afin de connaître une saison beaucoup moins stressante et dangereuse pour l’avenir de leur équipe fanion en Ligue B, les dirigeants bretons se sont montrés particulièrement actif durant l’intersaison (10 départs, 9 arrivées). Parmi les nouveaux venus figurent quelques pointures comme Milos Balandzic (ex-Paris Volley), Thierry Raharison (ex-Montpellier), David Weick (ex-Orange), David Feughouo (ex-cannes) sans oublier le Roumain Dragos et le Danois Christiansen. Au total, Nénad Djordjévic, qui a été reconduit sur le banc briochin, peut compter sur un effectif pléthorique (19 joueurs). Qui dit mieux ? Avec ce profond turn-over, Nénad Djordjévic a forcément besoin de temps pour faire prendre la mayonnaise. 6es du tournoi de la Ligue B qui s’est déroulé dans la cité ducale, les Bretons ont effectué une première sortie de route à domicile devant Martigues (0-3) avant d’arracher leur premier succès de la saison face à Asnières (3-2). Forcément ce succès sur les partenaires de Mathias Patin va décrisper l’équipe de Djordjévic qui avait dû patienter, l’an dernier, jusqu’à la 5^e journée pour prendre un point et jusqu’à la 8^e journée pour savourer un premier succès.

Faire oublier Coloras

Au contraire, du côté du Nancy Volley, la pression risque d’être déjà énorme sur les épaules d’Igor Juricic et de ses comparses. Même s’ils n’ont pas démérité à Martigues, les Maxévillois n’ont pas pu trouver la solution face aux serveurs sudistes. Mais de ce déplacement dans le Sud, Manu Dumortier a pu aussi retenir la bonne prestation de son duo de centraux (Juricic/Bruckert) qui avait été à la peine lors de la venue de Cambrai. Plus que jamais depuis le départ de Lionel Coloras pour Saint-Nazaire (le meilleur marqueur du dernier championnat est déjà en tête de ce classement avec 27 pts en deux matches), le Nancy Volley se doit de se montrer dangereux sur toute la longueur du filet. Malheureusement, sur le terrain de l’équipe de la Venise Provençale, A.-J. Nally et Florin Balhacéanu ont, à maintes reprises, été rappelés à l’ordre par le contre martégal. Encore une fois, les choix stratégiques et la qualité de passe de Zeljko Coric, le chef d’orchestre bosnien, seront déterminants dans une partie qui vaut déjà de l’or. Plus que jamais, le Nancy Volley va avoir besoin de son public pour le soutenir. C’est dans les moments difficiles que l’on reconnaît les véritables supporters. A bon entendeur.

                                               Philippe KLEINHENTZ