LA GAZETTE DU PK

Yes, you can !

Même si le Nancy Volley s’est imposé en Coupe de France contre un adversaire moins huppé, cette première victoire de la saison pourrait enfin lancer la saison des Nancéiens. Première réponse ce soir contre Harnes

NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE (14^e, 1pt) – HARNES (9e, 7pts)

Coup d’envoi à 20h, au complexe Marie Marvingt à Maxéville

Arbitres : MM Vanherpe et Falischia.

NANCY. _ A l’heure où en milieu de semaine, le peuple américain confiait pour quatre nouvelles années, la maison Blanche à Barak Obama, le Nancy Volley décrochait son premier succès de la saison sur le parquet de Conflans (3-0) pour le compte du premier tour de la Coupe de France. A la recherche de son premier succès depuis le 6 octobre dernier, date du lever de rideau de l’exercice 2012/2013 du championnat de Ligue B, le Nancy Volley a finalement dû attendre la parenthèse de la Coupe de France pour mettre enfin un de ses rivaux à terre. Certes, Conflans ne boxe qu’en Nationale 1 mais les Maxévillois ont su faire le ‘’job’’ afin d’éviter le piège dans lequel est d’ailleurs tombé Nice (Ligue B) sur le parquet du VBC Herbretais. «  Le groupe a évolué sans fantaisie et en respectant totalement son adversaire », faisait remarquer Manu Dumortier. «  Maintenant, ce succès ne me rassure pas pour autant car il y avait une nette différence de niveau entre les deux équipes. En effet, les Yvelinois ont évolué avec un ou deux joueurs plus fragiles qui ont facilité notre qualification ».

Un rendez-vous déjà capital

Même si se défaire d’une équipe de N1 est dans la logique des choses, pour ceux qui ont pu voir les pâles prestations du Nancy Volley contre Saint-Brieuc ou encore face à Asnières, on pouvait tout de même craindre un nouvel accident de parcours qui aurait certainement plombé le moral des Maxévillois à quelques jours d’un rendez-vous important devant Harnes. «  C’est déjà un match ‘’importantissime’’ », évoque d’ailleurs Dumortier. «  Comme Calais, Saint-Brieuc, Canteleu et nous, Harnes va se battre pour le maintien. En cas de succès sur notre parquet, Harnes possèderait de 7 à 9 points d’avance sur nous. Il serait alors déjà difficile de les rattraper ». On l’a bien compris dans cette saison partie pour être stressante jusqu’à la dernière journée, le coach maxévillois a d’ores et déjà ciblé ses adversaires auxquels on peut rajouter Alès. Parmi ces six équipes figurent à 90% les deux futurs condamnés. Et pour le moment le Nancy Volley partage la charrette des bannis avec Calais. Dans ce mini-championnat qui se dessine, les partenaires de Florin Balhacéanu ont malheureusement déjà brûlé une cartouche en cédant sur le parquet de Marie Marvingt devant Saint-Brieuc. Et pourtant, pour espérer se sortir de la zone rouge, les Jarvillois sont dans l’obligation de remporter les confrontations directes contre leurs concurrents directs pour le maintien. «  On doit effectivement se battre comme des morts de faim afin de vaincre Harnes », confirme Manu Dumortier. «  Mais avec les absences de Jakub Salon et de Kristian Knudsen, notre force de percussion va être sacrément diminuée ».

Harnes fragile à l'extérieur

Heureusement, du côté de Harnes, l’équipe est beaucoup moins flamboyante que la saison passée où elle avait frôlé la qualification pour les play-off. Les départs à l’intersaison de Dillies, Kardass ou encore Patuca y sont forcément pour beaucoup même si le club harnaisien a pu enrôler l’ancien poitevin Stéphane Alpha, auteur de 101 pts la saison passée en 16 matches. Et puis Harnes, désormais dirigé par Laurent Cauet (ancien entraîneur de l’équipe d’Irlande) peut aussi toujours compter sur le bondissant Loïc Bouanda. Toutefois, depuis le début du championnat, les Pas-de-Calaisiens sont toujours revenus à vide de leur déplacement tant en terme de points que de sets. A priori, le Nancy Volley ne pouvait pas espérer meilleur adversaire pour confirmer l’embellie aperçue à Orange puis à Conflans. «  Depuis deux matches, il y a effectivement du mieux », concède Manu Dumortier. « Maintenant, Harnes va évoluer sans la moindre pression. Les Nordistes n’auront absolument rien à perdre ». Ce qui n’est pas le cas des Nancéiens à qui Bertrand Barbier, leur président, avait lancé un ultimatum après le revers contre Asnières. Pour s’éviter des explications de texte dans le bureau de leur boss, la clique à Manu Dumortier a donc tout intérêt à enclencher la marche avant. Rappelons qu’après cinq journées, le Nancy Volley est toujours au point mort. Il est urgent de sonner le réveil : " You can do it !".

Philippe KLEINHENTZ