LA GAZETTE DU PK

Tonnerre de Brest !

Pour son troisième match de la saison, le Nancy Volley s’est encore incliné au terme d’une rencontre qui fait naître des interrogations quant aux véritables possibilités de ce groupe. Miraculeusement, les Nancéiens ont quand même pu arracher un point.

SAINT-BRIEUC BAT NANCY VOLLEY MAXEVILLE/JARVILLE : 3-2.

Les sets : 25-20 (24’), 19-25 (27’), 12-25 (23’), 25-17 (18’), 13-15 (20’).

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Arbitres : M. Dillies (Flandres) et M Paté (Alsace) assistés de MM. Gauché et Maïsto.

MAXEVILLE. _ Dimanche matin, les supporters inconditionnels du Nancy Volley ont certainement dû se réveiller avec la gueule de bois. Et pourtant, la veille, ils n’avaient pas eu l’occasion de célébrer la première victoire de leurs favoris dans cet exercice 2013. Au contraire, les hommes de Manu Dumortier ont enchaîné une troisième défaite de rang. Mais plus que la défaite, c’est la manière et surtout l’état d’esprit des Maxévillois qui suggèrent bien des interrogations et même des craintes.

 Manu Dumortier impuissant !

Du reste, autour du zinc, les conversations d’après match aboutissaient toutes à la même conclusion. «  En jouant comme cela, on ne va pas gagner beaucoup de matches », résumait Emmanuel Dumortier. Affichant la tête des mauvais jours, le coach jarvillois était lui aussi groggy. Il faut dire que pendant cinq manches, il a eu beau mettre en place différents systèmes, multiplier les coups de poker, placer les joueurs devant leurs responsabilités, ceux-ci n’ont pas été à la hauteur de ses espérances et même de ses consignes. Zeljko Coric, le meneur de jeu bosnien, était pour beaucoup l’un des principaux fautifs. Au lieu d’appliquer les schémas tactiques préconisés par son coach, l’ancien joueur de Guibertin a préféré suivre son instinct. Grave erreur ! C’est en partie à cause de cela que le Nancy Volley a foncé droit dans le mur. Certes, Manu Dumortier, excédé par les caprices de Coric, a bien tenté l’option Alexandre Hentzen. Mais ce dernier, qui était en déplacement sur Paris tout au long de la semaine, n’avait pas le jus suffisant pour faire mieux.

Zeljko Coric hors-sujet

Certes, certains rappelleront que la première manche est tombée dans la poche des locaux. Un premier set où les services de Bruckert et de Balhacéanu ont fait mouche. Et si l’ancien Cannois Feughouo se montrait tout aussi efficace lors des mises en jeu, Saint-Brieuc finissait pas céder du terrain après une série de onze égalités (14-14). Ainsi, au bout de filet, Maciel faisait quelques étincelles avant que Coric ne contre quelques bretons en haute altitude (17-14). Les dix fautes directes de Saint-Brieuc coûtaient cher au ‘’six’’ de Nénad Djordjévic qui mettaient, au terme de la première manche perdue 20 à 25, son passeur Weick sur la touche. La rentrée de l’ancien parisien Balandzic permettait à Feughouo  et Christiansen de frapper à bon escient le cuir alors que dans le camp d’en face les choix de Coric prêtaient déjà à discussion (3-8). Robin Riblet et Jakub Salon entraînent en scène mais la rencontre continuait de tourner au cauchemar d’autant que Feughouo signait un véritable show au filet (10-16 puis 19-25).

20-1 : une grosse claque

Et alors que la pause semblait avoir remis le ‘’six’’ lorrain dans le sens de la marche (11-5), un faute au service de Coric et le retour de Weick à la baguette costarmoricaine signait le réveil des visiteurs. Sous les yeux d’un public médusé, le Nancy Volley encaissait pour la première fois depuis qu’il est en Ligue B un cinglant 20-1 sur ses terres (12-25). «  Nancy est une équipe qui encaisse beaucoup de séries », avait affirmé avant match Nénad Djordjévic. Celui-ci ne s’était pas trompé. Et alors que du côté maxévillois, on était tombé dans le n’importe quoi, on pouvait présager d’un épilogue rapide. Seule consolation de cette partie, le Nancy Volley redressait inexplicablement la tête. Les entrées d’Hilaire et de Salon n’étaient pas étrangères à ce sursaut d’orgueil qui envoyait les deux équipes au tie-break (25-17). Une manche décisive qui semblait sourire dans un premier temps aux Meurthe-et-Mosellans (5-2 puis 11-10). Mais Nancy ratait logiquement le hold-up (13-15). Triste soirée !

Philippe KLEINHENTZ